Willow Fitzgerald.
ft. Marie Avgeropoulos.
Caractère
Heureuse tu me trouveras, malheureuse je suis. Expressive tu penseras, renfermée je serais. Naïve tu croiras, observatrice je t’avouerai. Rêveuse tu espéras, réaliste j’étais. Imaginative tu me trouveras, têtue je suis. Brisée je suis devenue, lunatique j’étais. Aimante qu’envers moi-même, cinglée sûrement devant toi que je hais. Enthousiaste jamais, rancunière toujours. Jouer avec les interdits j’approuve, croire au bonheur je renie. Artiste peintre tu diras, fêtarde je te montrerais. Manipulatrice je suis, de bon conseil, tu croiras. Protectrice je serais, amical tu penseras. Déterminée je te prouverais, attentionnée tu rêveras. Vulgaire tu me trouveras, franche je te répondrais.
Une femme brisée, une vie brisée, un destin brisé. Voilà ce qui qualifie Willow. Une femme brisée où seul son unique espoir est de croire qu’un jour, l’amour la libérera de son passé maléfique. Qu’un jour, ses peintures cachées deviendront sa réalité. Brisée mais pourtant solitaire dans l’âme. Décidée à ne pas suivre le modèle qu’on lui a toujours imposé.
Histoire
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Je suis née à Los Angeles, mais j’ai rapidement déménagé à la Nouvelle Orléans, pour le travail de ma mère. C’était une chef d’entreprise qui travaillait en tant que botaniste, puis que lorsque j’eus trois ans, elle partit sans un mot pour moi ou mon père, avec un autre sorcier Mon père en fut meurtri, s’enfermant dans sa chambre jour et nuit, nuit et jour, sans jamais en sortir, se laissant dépérir comme jamais.
Alors que j’avais six ans, on déménagea une nouvelle fois, car mon père ne pouvait pas payer le loyer. Je n’en pouvais plus de vivre avec lui, de vivre avec cette épave ! Il ne faisait que boire, encore et encore … Heureusement, je fis la rencontre du fils du voisin, le magnifique Seven. Mais assez timide à l’époque, je mis quelque temps avant d’oser lui parler. Mais on sympathisa bien vite, créant une amitié hors du commun.
Toute notre enfance, et toute notre adolescence, on les passa ensemble. Mon père se suicida alors que j’avais quinze ans, mais ce fut un soulagement. Au moins, il était heureux. C’est sa sœur qui vint vivre avec moi, devenant ma tutrice, avec son conjoint que je ne voyais jamais. Elle et moi, c’était le jour et la nuit. Lui et moi, la haine totale. Mais je m’en moquais, passant le plus clair de mon temps avec Seven. C’était mon meilleur ami … et en même temps, celui pour qui mon cœur battait un peu plus chaque jour. Et étant un sorcier comme moi, je pus m’entraîner avec lui.
Alors qu’on faisait la fête pour les seize ans de Seven, au lac, on fut enlevés tous les deux, par des hommes à la vieille odeur de tabac froid. Au départ, ils torturèrent Seven sous mes yeux. Mais bien vite, ils comprirent ses sentiments pour moi et c’est là qu’ils inversèrent les rôles. J’essayais de ne pas hurler, pour ne pas voir la douleur dans son regard, mais c’était peine perdue. La douleur était bien trop forte.
Une nouvelle journée de torture. Deux ans s’étaient écoulés, enfin, c’est ce qu’ils nous disaient. J’allais me débattre, pour le sauver lui. Mais un coup portait sur Seven et je vis son corps s’effondrait. Il l’avait tué devant moi. J’hurlais, encore et encore son nom, comme si je pouvais le sauver. Ils nous lancèrent, tous deux dans le coin d’une pièce, avec un rire sadique. Mon bourreau, le même depuis toutes ces années, me souffla son haleine puante au visage avant de quitter la pièce. Mes mains se placèrent sur le corps de Seven, mais rien n’y faisait. Il était parti. Il fallait que je le rejoigne … Mais ce fut le noir qui m’entoura.
Enfin deux jours après, j’ai ouvert les yeux. Mais Seven n’était plus à côté de moi. Ils me l’avaient pris ! Je me mis à hurler, avant de me taire lorsque des bras me serrèrent, m’empêchant de respirer. Je me débattais mais rien y fis. Ils m’assirent sur une chaise de force, m’attachant, voulant des réponses, utilisant des sorts pour me contraindre à parler de mon père. Mon père qui était un traitre sorcier, qui avait apparemment volé certaines choses avant son départ.
Ils me torturèrent pendant deux ans, meurtrissant mon corps et détruisant mon esprit, me montrant des photos de Seven mort, dès que j’osais m’opposer à eux. Pourtant, je sentais au fond de moi qu’il était vivant. Je devais le retrouver. Il ne pouvait pas m’avoir abandonné. Un jour, j’entendis une discussion de ma cellule. Il était vivant ! Je sentis des larmes de bonheur coulait sur mes joues. J’allais m’enfuir. J’allais le retrouver.
Un à un, je les ai éliminé, réussissant à sortir, à m’enfuir. Je ne sais même pas comment en réalité … Je ne savais même plus qui j’étais, mais je devais le retrouver. Je payais une chambre d’hôtel pour prendre une bonne douche, grâce à l’argent volé des poches de mon bourreau. Je sortais de la douche, balayant la buée sur le miroir.
Une femme brisée, voilà le reflet qui s’offre à moi dans ce miroir. Mon poing percute cette glace, faisant cigler le sang mais brisant mon reflet. Pourtant, la moitié de mon visage est toujours en entier. Un œil brun qui ne reflète rien, des cheveux en bataille qui donne l’impression que je viens de me lever, des cernes signes que je n’ai pas dormi depuis plusieurs jours, le teint pâle dû au manque de sommeil. Mon corps, pas besoin de le voir. Je le connais. Par cœur. Je connais chaque cicatrice que ce mec a laissée sur ma peau. Je connais chaque coup qui m’a conduit à avoir ce corps. Heureusement, je les cache, ne voulant pas traumatiser les petits enfants avec leur sourire niais et leurs rêves à la con. C’est d’ailleurs également le cas de mes ‘petits camarades’ comme ils le disent si bien. Avec leur vie bien remplie, je ne voudrais pas les choquer. J’emballe ma main dans une serviette, avant d’enfiler mon jean et mon t-shirt. J’attrape mon portable et sors de cette chambre dégueulasse, qui n’est pas à mon goût, direction l’école, là où Seven a été aperçu pour la dernière fois.
Je suis sortie de ma prison il y a maintenant un an, et je l’ai retrouvé dans cette célèbre école. Malheureusement pour moi, il ne semble pas me reconnaître. Il semble s’être fait une vie, mais comme si je n’en avais jamais fait partie. Mais qui sait, cette année, peut-être qu’il me reconnaîtra enfin ?